Commune de
Ruffiac

Commune de Ruffiac

COMMENT INTERROGER LES REVENANTS DE L'HISTOIRE

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Il y avait au XVè siècle une bonne quinzaine de seigneuries en Ruffiac. J'en donnerai la liste dans une prochaine rubrique. Il en reste trois reconnaissables que tout le monde connait, plus quelques vestiges difficiles à identifier, plus pas mal d'autres que personne n'a jamais vus mais dont on peut ressusciter les fantômes.
Alors faisons tourner les tables, mais pas avant de savoir évidemment qui appeler ! Rappelons-nous d'abord que chaque seigneurie possédait une partie de ses terres réservée à l'exploitation directe du maître, en latin dominus, d'où son nom de domaine. Il y avait là le château ou le manoir, souvent la métairie dite de la porte, le potager, appelé vol de chapon, et des terres labourables travaillées par des domestiques.
Le reste du fief était concédé en tenures à des manants (latin manere ) qui devaient cens et banalités.
Et comme les toponymes ont la vie dure, les divers domaines figurent encore, non seulement sur les différents cadastres, (y compris sur celui qu'on appelle à tort napoléonien et qui date à Ruffiac de 1823, mais aussi sur la carte I.G.N. au 25/1000 è. Il suffit d'y aller voir en faisant du tourisme à rebours. Et on n'est pas déçu !

Prenons un exemple : au nord de Kéral, maintenant coupé par la route de Malestroit, se trouve une terre appelée le bas du domaine . Sur place, bien sûr, on ne voit rien, mais il suffit de monter un peu ; pour ce faire, vous avez le choix entre un avion, un hélicoptère, un drone, ou, plus abordable Google Earth.
En haut à droite on aperçoit le cimetière, et sur le même plan à gauche, voici notre site, avec un ensemble de bâtiments protégé par un mur rectiligne et bien bâti.

En-dessous on a Keral avec des vestiges de son ancienne chapelle Saint-Michel et d'un bâtiment que les anciens nommaient l'hôtel de Brou, sans doute parce qu'il était envahi par le lierre ; il y avait aussi là une stèle gauloise, près du lavoir, qui a été volée, ce qui montre bien qu'il y a plus de gens qu'on ne le pense qui s'intéressent à Ruffiac.
Bien entendu, il est nécessaire de savoir à peu près ce qu'on recherche, c'est à dire l'étymologie et par conséquent les bases de l'histoire et son support. Nous verrons un jour ce qui dans notre commune relève du gaulois et du vieux breton, entre autres. La linguistique n'est jamais très loin !

René Lepallec, Président du Cercle d'Histoire et d'Archéologie